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MOBILE MONEY
Les transactions financières par Mobile Money connaissent une croissance rapide, les économies émergentes étant l'épicentre de l'activité. L'Afrique subsaharienne connaît la plus forte croissance ; la région étant déjà le plus grand adopter de systèmes de transfert d'argent mobile et comprend près de la moitié de clients enregistrés de l'argent mobile dans le monde.
En effet, dans le microcrédit les sommes en jeu et les frais induits pour rembourser une échéance sont faibles. Se déplacer vers une banque (pour faire le versement de la créance), nécessite parfois un montant supérieur ou égal au montant à rembourser, car les bénéficiaires vivent dans les zones rurales.
La première plateforme au monde de Mobile Money est MPesa (M pour mobile et Pesa, qui signifie argent en swahili). Elle a été lancée par l'opérateur mobile Kenyan Safaricom, en mars 2007, en tant que plateforme offrant aux gens la possibilité d'échanger du temps d'antenne contre des biens et services et même de l'argent. En effet, en 2007, le secteur des services financiers du Kenya était stable, mais peu efficace et de taille étriquée (une quarantaine de banques détenaient 7 milliards de dollars de dépôts de clients dans quelque 5 millions de comptes).
Le secteur financier a évité les effets les plus pervers de la crise financière, mais les prévisions de croissance étaient modestes. À cette époque là, on ne comptait que 1,5 agence bancaire et 1 guichet automatique pour 100 000 personnes. Les banques commerciales fermaient leurs agences en milieu rural, en raison des coûts d’exploitation trop élevés. Lors des premiers essais sur le terrain, les utilisateurs kenyans ont rapidement adopté le système pour s’échanger de l’argent entre eux. Ce faisant, ils ont introduit la véritable valeur ajoutée qui sera celle du service final, la véritable innovation. Les essais sur le terrain ont duré 2 ans pendant lesquels, le service s’est acclimaté et modelé à son environnement pour devenir une invention sociale kenyane.